Comment Faire Le Woudou' ?

بِسْمِ اللهِ الرَّحْمَنِ الرَّحِيم

La louange est à Allāh le Seigneur des mondes Celui Qui existe sans début, sans fin, sans endroit, sans comment et ne dépend pas du temps, absolument rien ne ressemble à Allāh et Il est Celui Qui entend et Qui voit, quoi que tu puisses imaginer Dieu en est différent, et que l’élévation en degré et la préservation de sa communauté de ce qu’il craint pour elle soient accordées à notre maître Mouḥammad Al-’Amîn, l’Honnête, celui qui a appelé à la religion de vérité, l’islam la religion de tous les Prophètes du premier ’Adam au dernier Mouḥammad.Le wouḍoū’ fait partie des conditions de validité de la prière, conformément à la parole de Allāh ta`ālā:

يَا أَيُّهَا الَّذِينَ آمَنُواْ إِذَا قُمْتُمْ إِلَى الصَّلاةِ فاغْسِلُواْ وُجُوهَكُمْ وَأَيْدِيَكُمْ إِلَى الْمَرَافِقِ وَامْسَحُواْ بِرُؤُوسِكُمْ وَأَرْجُلَكُمْ إِلَى الْكَعْبَينِ

( yâ ’ayyouha l-ladhîna ’âmanôu ’idhâ qoumtoum ’ila ṣ-ṣalâti faghsilôu woujôuhakoum wa ’aydiyakoum ’ila l-marâfiqi wa msaḥôu birou’ouçikôum wa ’arjoulakoum ’ila l-ka`bayn )

Ce qui signifie: " Ô vous qui avez cru, quand vous vous apprêtez à faire la prière, lavez vos visages, vos mains et vos avant-bras jusqu’aux coudes, passez les mains mouillées sur vos têtes et lavez vos pieds jusqu’aux chevilles " [sôurat Al-Mâ’idah /6]

Le wouḍoū’ comporte des actes obligatoires et des actes surérogatoires,il y a d’autre part un certain nombre de choses qui annulent le wouḍoū’.

1. Les Pilliers du Woudou'

Parmi les conditions de validité de la prière, il y a le woudou’ dont les obligations sont au nombre de six :

La première : l’intention de se purifier pour la prière, ou une autre intention parmi celles qui sont valables lors du lavage du visage, c’est-à-dire simultanément avec son lavage selon Ach-Chafi^iyy. On dit par exemple dans son cœur: (nawaytou l-wouḍoū’) "Je fais l’intention de faire le wouḍoū’ ".. L’intention est suffisante si elle était présente peu de temps avant le lavage du visage selon Malik

La deuxième : laver le visage en entier, de la limite habituelle du cuir chevelu jusqu’au menton et d’une oreille à l’autre, pilosité et peau, à l’exception de l’intérieur de la barbe de l’homme si elle est épaisse.

La troisième : laver les mains jusqu’aux coudes compris, ainsi que ce qu’il y a dessus.

La quatrième : passer les mains mouillées sur la tête ou une partie de la tête, ne serait-ce que sur un cheveu dans la limite du crâne.

La cinquième : laver les pieds, chevilles comprises, ou bien passer la main mouillée sur les khouff lorsque les conditions requises sont remplies.

La sixième : observer cet ordre-là.

Passer les mains mouillés sur les bottines (khouff) au lieu de laver les pieds

On peut passer les mains mouillées sur les bottines à la place de laver les pieds avec les conditions. Ainsi on fait le Wouḍoū’ et on met des bottines en cuirs ou autre matière pure (comme des chaussons de plongé) qui couvre les chevilles et qui ne fait pas rentrer l’eau quand on essuie dessus et on les garde et quand on perd le Wouḍoū’ on refait en gardant les bottines à la place de laver les pieds, on passe la main mouillée sur les bottines. Si on enlève une des bottines, dans ce cas on ne peut plus utiliser cette permission (il faut dans ce cas faire l’ablution en lavant les pieds), de même si on perd la grande ablution. La permission dure un jour et une nuit (24 heures) selon ach-châfi`iyy pour le résident et trois jours pour le voyageur (qui remplit les conditions) et n’a pas de durée fixe selon les maîlikiyy.

Selon l’école Hanbaliyy il est valable d’essuyer sur les chaussettes à condition qu’ils ne soient pas trouées ni très fin avec les mêmes détails que les bottines

2. Les actes surérogatoires (sounnah) du wouḍoū’:

Ce sont les actes sans lesquels le wouḍoū’ reste valable ; toutefois, on manque la récompense de ces actes si on ne les fait pas. Ainsi le wouḍoū’ est valable de la part de celui qui ne fait pas les actes surérogatoire du wouḍoū’ et il n’est pas valable de la part de celui qui ne fait pas l’un ou l’autre des actes obligatoires du wouḍoū’. Parmi les actes surérogatoires du wouḍoū’ :

1- la basmalah -dire- "bismi l-Lâh " ;

2- lavez les mains jusqu’aux poignets ;

3- utiliser le siwâk -le frottoir à dent- ;

4- introduire de l’eau à l’intérieur de la bouche ;

5- introduire de l’eau à l’intérieur du nez ;

6- passer les mains mouillées sur toute la tête ;

7- passer les mains mouillées sur les deux faces des oreilles, face apparente et face cachée, avec une eau nouvelle ;

8- faire entrer les doigts en faisant pénétrer l’eau entre les doigts et les orteils et faire entrer les doigts en faisant pénétrer l’eau à l’intérieur de la barbe épaisse ;

9- commencer par la droite avant la gauche ;

10- tripler : c’est-à-dire laver ou passer la main mouillée sur chaque membre trois fois ;

11- passer la main sur les membres durant le lavage ;

12- faire des actes en continu, les membres les uns à la suite des autres : c’est-à-dire laver le membre avant que le membre précédent ait eu le temps de sécher ;

13- maintenir l’intention [de rechercher l’agrément de Dieu] présente du début jusqu’à la fin de l’acte;

14- réduire la quantité d’eau utilisée pour le wouḍoū’ ;

15- dépasser ce qu’il est obligatoire de laver lors du lavage du visage, cela s’appelle al-ghourr ;

16- dépasser ce qu’il est obligatoire de laver lors du lavage des mains et des pieds, cela s’appelle at-taḥjîl ;Enfin, lorsqu’on a terminé le wouḍoū’ il est recommandé de dire :

« أشهدُ ألاّ إله إلاّ الله وحده لا شريك له وأشهد أنّ محمدا عبده ورسوله اللهم اجعلني من التوّابين واجعلني من المتطهرين »

( ach-hadou ’an lâ ’ilâha ’il-la l-Lâh wa ’ach-hadou ’anna Mouḥammadan `abdouhou wa raçôulouh, ’Allāhoumma j`alnî mina t-tawwâbîn wa j`alnî mina l-moutaṭahhirîn )

ce qui signifie : « Je témoigne qu’il n’est de Dieu que Allāh, l’Unique Qui n’a pas d’associé et je témoigne que Mouḥammad est Son esclave et Son Messager. Ô Allāh, fais que je sois au nombre de ceux qui se repentent et que je sois au nombre de ceux qui se purifient ».

Annulatif du Woudou’ :

  • tout ce qui sort des orifices inférieurs, sauf le maniyy (Le sperme ou son équivalent féminin),
  • toucher le sexe ou l’anus humain avec le plat de la main sans intermédiaire. L’intérieur de la main c’est la partie des deux mains qui n’apparaît plus lorsqu’on les plaque l’une contre l’autre -paume contre paume- en pressant légèrement et en écartant les doigts moyennement. Quelque chose " qui empêche le contact direct " : par exemple des gants que l’on a mis avant de toucher avec la main, 
  • le contact peau contre peau avec une ‘ajnabiyyah ( Personne de sexe féminin qui n’est pas une mahram. La mahram étant celle qui est inépousable à jamais du fait des liens de sang, d’allaitement ou de mariage.),
  • la perte de discernement, mais pas le sommeil en étant assis bien calé sur son postérieur.